Dans le cadre du lancement d’une série de consultations populaires en vue de l’élaboration du programme municipal à Perpignan, l’AGAUREPS-Prométhée et l’Observatoire Citoyen de la Vie Quotidienne (OCVQ) de La France Insoumise organisent une rencontre avec la population jeudi 28 mars à partir de 18 heures 30 à l’annexe-mairie Barande au Moyen-Vernet (Esplanade Leroy).
La réunion sera enrichie par la présence de Rachel KÉKÉ, députée La France Insoumise / NUPES de la 7° circonscription du Val de Marne, membre de la Commission des Affaires sociales.
Il s’agit de partir des besoins des citoyens, pour ensuite apporter dans le cadre des compétences des municipalités, des solutions concrètes permettant d’améliorer la vie du plus grand nombre. D’ici les prochains mois, une dizaine de rencontres de ce type est prévue dans l’ensemble des quartiers de Perpignan. C’est la stratégie et la méthode de l’Union Populaire.
Rejoignez-nous pour co-construire le programme municipal du bien-vivre à Perpignan ! Venez apporter votre contribution à l’Union Populaire !
Les groupes d’action des Pyrénées-Orientales de La France Insoumise expriment leur satisfaction quant à la présence de Mickaël IDRAC sur la liste de l’Union Populaire menée par Manon AUBRY en vue des prochaines élections européennes du 9 juin 2024.
Cette liste a été validée ce samedi 16 mars à l’occasion de la Convention de l’Union Populaire qui s’est tenue à Villepinte. Mickaël IDRAC figure en 18° position sur une liste nationale comprenant 81 personnes, parmi lesquelles on trouve en dernières positions de manière symbolique la présence de Jean-Luc MELENCHON et Huguette BELLO, présidente du Conseil Régional de La Réunion.
Cette liste s’inscrit dans le prolongement du programme de la NUPES de 2022 ; elle s’assigne comme objectif la conquête de « la force de tout changer », en rupture avec le triptyque infernal du « tout marché », « tout austérité » et du « tout libre-échange ». Cette liste en préserve la même aspiration unitaire, comme en témoigne sa composition rassemblant largement des candidats issus de diverses forces politiques et des militants associatifs ou syndicalistes.
La présence en 18° position de Mickaël IDRAC lui permettra d’être élu pour peu que la campagne qui s’ouvre renoue, pour s’en rapprocher, avec la dynamique enclenchée par Jean-Luc MELENCHON à l’élection présidentielle de 2022, qui avait mobilisé les classes populaires et sorti de l’abstentionnisme nombre d’électeurs.
La France Insoumise s’alarme des orientations du SCOT (schéma de cohérence territoriale) Plaine du Roussillon qui regroupe 77 communes des Pyrénées-Orientales, situées autour de Perpignan. En effet, ce projet de SCOT accumule un certain nombre de contresens tant sur la forme, dans sa conception, que sur le fond, dans sa réalisation.
Une succession d’erreurs structurelles
Première erreur, une fuite en avant dans les orientations qui ont prévalues depuis plusieurs décennies. Ce sont celles-ci qui ont contribué à conduire à la catastrophe écologique à laquelle nous sommes confrontés : artificialisation, bétonnage, gaspillage de l’eau, étalement urbain, mitage des espaces ruraux environnants ou même plus lointains etc.
Deuxième erreur, une absence d’évaluation sérieuse du précédent SCOT. Le projet ne s’appuie pas sur un réel examen d’un passé pourtant récent, ne permettant pas par conséquent d’en tirer de nécessaires leçons. Si faire des erreurs peut être excusable, il n’en va pas de même de ne pas les reconnaitre, de ne pas en prendre compte, de persévérer avec acharnement dans les mauvaises directions. Rappelons que ce projet de révision du SCOT a été construit sur la base d’un premier SCOT de 2013 qui fut retoqué en 2014 par le Tribunal Administratif de Montpellier, pour cause d’artificialisation excessive des sols agricoles et naturels…
Troisième erreur, de gigantesques lacunes dans la connaissance de la réalité. On peut noter une inquiétante incapacité de la part des services de l’Etat à prendre la mesure de la réalité de la situation et à établir un état des lieux objectif, comme par exemple pour l’eau dont la situation réelle en bien des domaines reste approximative (nappes, forages etc.). Cette carence est aggravée par l’absence de volonté des concepteurs de ce SCOT d’en savoir davantage. Et quand les services de l’Etat sont en mesure de fournir des indications réellement pertinentes, celles-ci ne sont délibérément pas prises en compte. C’est le cas par exemple pour la croissance démographique dans le département qui est surévaluée, sans doute pour justifier la poursuite du bétonnage en toute bonne conscience.
Quatrième erreur, un refus de prise en compte de l’ampleur des enjeux écologiques du moment présent. Le projet de SCOT perpétue au contraire les mêmes mirages dont l’obsolescence constitue un péril grave et imminent pour la planète en général, pour le département en particulier : illusion « tout-tourisme », croyance en des ressources infinies, consommation d’espaces sans limites, incapacité à s’interroger sur le problème des résidences secondaires et du phénomène Airbnb pour la question du logement, velléité de verser dans un « tout-logistique » compensatoire de mauvais aloi etc.
Cinquième erreur, un document très souvent en situation de non-conformité ou d’incompatibilité avec les autres documents d’urbanisme et d’aménagement. Il n’est en effet pas surprenant de constater que ce projet de SCOT se trouve en contradiction avec le SAGE (schéma d’aménagement et de gestion des eaux de la plaine du Roussillon), le SDAGE (schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux Rhône-Méditerranée), le PGRI (plan de gestion des risques d’inondation) ou le SRADDET (schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires). Et qu’en d’autres cas, il sombre dans la facilité et dans la défausse en reportant sur les documents d’urbanisme de rang inférieur comme les PLU (plan local d’urbanisme) ou PLUI (plan local d’urbanisme intercommunal) la responsabilité de trancher.
Sixième erreur, le renforcement des dynamiques territoriales aux effets mal maîtrisés. En fin de compte, ce projet de SCOT conduit à l’accentuation des évolutions qui font des dégâts en termes d’aménagement du territoire : métropolisation macrocéphale, littoralisation incontrôlée, périurbanisation fondée sur l’étalement urbain etc.
Toujours plus d’artificialisation
Ce projet de SCOT se caractérise d’abord par une déplorable fuite en avant dans l’artificialisation croissante des sols, et par voie de conséquence par une destruction inexorable des terres naturelles et agricoles. C’est ainsi que ce que nous redoutions s’avère à l’usage être exact : la loi ZAN (zéro artificialisation nette) du 20 juillet 2023 est bien une imposture, faite pour être détournée et contournée par tous les bétonneurs endurcis. Elle est inefficace, comme peuvent l’être dans un registre différent les trois lois Egalim de 2018, 2021 et 2023 censées apporter des prix garantis aux agriculteurs…
L’artificialisation des terres dans ce SCOT ne constitue par ailleurs que la face émergée de l’iceberg. Nous dévoilons les vrais chiffres de l’artificialisation des terres plus loi.
L’impensé de l’eau
En outre, les orientations du SCOT ne prennent pas à bras-le-corps la question de la gestion de la ressource eau dans un département touché de manière structurelle par la sécheresse. Il s’agit même du grand impensé du projet de SCOT.
C’est à croire que les décideurs ont adopté sans retenue la formule pour le moins malheureuse d’un élu municipal de Perpignan indiquant que « la nature est résiliente », au point de se persuader que tout puisse continuer comme avant. C’est oublier les 42 communes du département sous tension pour assurer la fourniture d’eau potable, ou encore les 5 communes alimentées en eau potable par distribution de bouteilles et par portage d’eau pour les usages du quotidien !
Le logement
S’il faut accueillir dans les meilleures conditions possibles les nouveaux arrivants dans le département, il devient indécent de se gargariser des hausses démographiques successives. Celles-ci sont génératrices d’un excédent de résidences secondaires, au détriment des logements du quotidien.
Elles alimentent le tragique et dévastateur contresens de l’étalement urbain. Et d’autant plus qu’elles se basent sur des projections contestables : le taux annuel de croissance démographique est estimé à 0,7%, alors que l’INSEE dans un récent rapport table sur un taux de 0,28%. Ce delta ne serait-il pas utile à certains pour justifier une prétendue urgence à bétonner toujours plus ?
Des objectifs en forme d’entourloupes
Les promoteurs de ce projet de SCOT affichent un certain nombre d’objectifs se voulant vertueux. Mais ceux-ci sont en réalité des vœux pieux. Ils se transforment en fin de compte en entourloupes. Un examen plus attentif permet d’en déceler un certain nombre particulièrement préoccupant.
Première entourloupe : préserver le foncier agricole et limiter sa consommation
Le nombre de logements à créer pour les 15 années à venir est estimé à 34 500 (dont 3 000 résidences secondaires), 30% de renouvellement urbain dans les zones déjà urbanisées et 70% en extension de l’urbanisation existante. Les 30% évoqués ci- dessus sont en fait des espaces « dents creuses », qu’il convient de combler par du logement, mais aussi dans ces 30% se trouvent des logements vacants dont 1/3 seulement peuvent revenir sur le marché. Pour l’autre part, les 2/3 sont soit des logements pour la plupart insalubres, soit des résidences secondaires.
Parmi celles-ci, le monde de l’immobilier fait remarquer un phénomène en plein essor captant nombre de logements pour des locations courts séjours Airbnb. Un engouement certain se fait jour pour des accédants à la propriété venus de l’Europe du Nord et trouvant là l’occasion de gagner des subsides complémentaires ! D’autant que, à plus forte raison, ceux-ci bénéficieraient d’un abattement fiscal de 40% généreusement accordé par l’Etat français !
Quant aux résidences secondaires, est-ce bien nécessaire d’en rajouter une couche lorsque celles-ci représentent déjà 20% du parc immobilier !
D’autres bizarreries interpellent quant au zonage de certains secteurs et interrogent sur la pérennité de leur fonction première : il en est de certains secteurs à vocation de pâtures pour l’élevage, de parcelles viticoles oubliées, hors zones agricoles protégées. C’est lourd de menaces et de dégradations ultérieures. Là aussi, on est en droit de se demander si ces manquements ne visent pas à justifier la planification de la poursuite de l’horreur écologique en toute bonne conscience !
Deuxième entourloupe : les vrais chiffres de l’artificialisation
Par conséquent les vrais chiffres de l’artificialisation sont bien plus alarmants que ceux avancés ou concédés. Fort de ces chiffres, le foncier prévisionnel qui serait nécessaire à l’extension en matière d’habitat s’élèverait à 678 ha auquel s’ajoutent 140 ha pour les activités économiques soit un total de 818 ha à consommer sur la période 2022 / 2037 (contre 2 550 ha prévus dans le SCOT 2013).
Toutefois, le chiffre avancé, 818 ha, est inexact ; en effet, des projets à vocation régionale à hauteur de 248 ha, ont été « oubliés » et donc n’ont pas été comptabilisés. Ces projets concernent : l’extension de Saint-Charles, Torrémillà, Arago / Espaces Entreprise Méditerranée, le Mas de la Garrigue à Rivesaltes, le pôle nautique à Canet, Numérisud au Soler. Nous en serions donc à 818 + 248, soit 1 066 ha en termes de consommation d’espace entre 2023 et 2037
Rappelons, qu’à l’échelle du SCOT, entre 2012 et 2021, 1 168 ha ont été consommés, ce qui revient à dire qu’en 2037 ce sera l’équivalent de 2 234 ha artificialisés ! Les objectifs du SCOT révisés (2022 / 2037 se répartiraient de la manière suivante, 584 ha à 10 ans et 234 ha les 5 années suivantes alloués au logement et infrastructures économiques.
Troisième entourloupe : la croissance démographique sciemment surévaluée
La création de ces nouveaux logements trouverait sa justification par l’évolution démographique sur le périmètre du SCOT. L’apport d’une nouvelle population à l’horizon 2037 serait de l’ordre de 35 500 habitants supplémentaires soit 0,7% par an. Or, les prévisions démographiques annoncées par l’INSEE sur la même période s’établiraient à hauteur de 0,28% ce qui situerait l’apport de nouvelles populations supplémentaires sur une fourchette entre 5 000 à 25 000 habitants. Le prévisionnel démographique affiché dans le SCOT est totalement et sciemment inflationniste ! Et ce dans le but de justifier la poursuite d’une artificialisation débridée.
Quatrième entourloupe : protéger la ressource eau et la biodiversité
Le département des Pyrénées-Orientales subit une sécheresse sans précédent depuis 3 ans. Les restrictions d’eau durent depuis 2 ans déjà, les nappes phréatiques sont au plus bas, 42 communes sont en tension pour l’approvisionnement en eau potable dont 5 sont alimentées en bouteilles et portage d’eau. Nombreuses sont les sources taries. Et il n’y a pas de miracles en l’espèce : il ne pleut toujours pas !
Il n’y a rien ou pas grand-chose dans le SCOT Plaine du Roussillon sur la situation hydrique catastrophique. Il plaide pour son programme immobilier afin d’accueillir encore et encore de nouvelles populations en dépit de l’inadéquation avérée avec des ressources de plus en plus réduites.
Au contraire, le SCOT Plaine du Roussillon présente le projet structurant d’intérêt majeur qu’est la réalisation d’un golf à Villeneuve-de-la-Raho. Il sera adossé prochainement au futur gros projet d’un complexe hôtelier de luxe. Ce SCOT rêve également d’une piste de téléski au mas Delfau à Perpignan.
Or, aujourd’hui, que sait-on exactement des volumes d’eau prélevés pour l’agriculture, première consommatrice de la ressource. Rien, ou si peu. Il ne s’agit pas de priver les agriculteurs de cette ressource indispensable pour assurer notre souveraineté alimentaire, mais plutôt savoir au plus juste la quantité de la ressource disponible pour un partage priorisé et équilibré, pour éviter le gaspillage.
L’accaparement de la ressource par certains gros préleveurs grâce à des forages profonds et illégaux est un scandale. La connaissance de ces forages est indispensable, quitte à les régulariser en partie. La pose de compteurs sur toutes les prises d’eau et forages permettrait de visualiser les quantités prélevées pour une gestion fine de la ressource et d’agir en conséquence. Actuellement les foreurs du département sont débordés tant la demande grande. Certains demandeurs ont recours à des entreprises espagnoles, ce qui leur permet d’échapper à l’autorisation des services préfectoraux.
Les organismes compétents pour connaitre l’état des lieux et gérer la ressource sont le SAGE et le SDAGE et tout projet d’aménagement du territoire doit être corrélé avec les recommandations de ces services de l’état. Dans le SCOT Plaine du Roussillon, aucune allusion n’est faite sur le sujet. Il en est de même de la nécessité d’une étude d’impact au regard des conséquences environnementales, notamment les atteintes inéluctables à la biodiversité.
Pour tous ces éléments occultés, le SCOT n’est pas compatible avec le SAGE et le SDAGE.
Cinquième entourloupe : s’adapter au dérèglement climatique
Malgré les nombreuses alertes des scientifiques, on continue allègrement à construire, à imperméabiliser les sols, à détruire les zones humides, bref à aggraver la situation. Plus on accueille de monde, plus on crée des infrastructures routières.
Qu’importent les conséquences, notamment sur la frange du littoral où la pression démographique est concentrée, où le risque d’inondation par submersion marine est une réalité. Egalement, des secteurs identifiés en zone à risque inondation fort sont promis à la construction de logements. Que faut-il pour que les élus comprennent ? Qu’il y ait des morts comme à La Faute sur Mer ? A quoi servent les PGRI ? Le SCOT Plaine Roussillon se fait le champion de la « mal-adaptation » !
Sixième entourloupe : encadrer l’implantation des installations de production d’énergie
Au prétexte bien commode de « l’accélération de la production des énergies renouvelables » ou loi APER du 10 mars 2023, on assiste à une profusion de centrales photovoltaïques, notamment sur les terres agricoles ou naturelles. Le SCOT prévoit même une extension de 20% des surfaces dédiées à ces structures.
Outre l’accaparement des sols agricoles par des vendeurs de panneaux pour des projets « alibi/voltaïques », ces terres sont soustraites de ce qui constitue l’outil de travail des agriculteurs. Les secteurs des Aspres est particulièrement visé par ces projets malgré le refus catégorique des citoyens et de nombreux élus d’approuver ceux-ci au titre du saccage de leur environnement.
On fait effectivement mieux en termes de préservation des paysages ! Quand allons-nous plutôt privilégier la couverture photovoltaïque des parkings, ZAC et autres bâtiments administratifs dans un premier temps ? Selon l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), concentrer l’effort sur ces supports, permettrait d’assurer 90% des besoins en énergie.
Conclusion
Ce SCOT Plaine du Roussillon traduit en réalité l’incapacité de la part des décideurs à faire des choix de rupture avec une grille d’analyse désormais rendue totalement inopérante par la gravité de la crise climatique. L’urgence écologique a beau s’imposer à tous, les concepteurs de ce SCOT s’entêtent à composer avec un logiciel plus que jamais obsolète et à conserver obstinément leurs œillères.
Ce projet de SCOT mal fagoté recèle un nombre élevé de malfaçons et de défauts de fabrication. En conséquence, La France Insoumise demande son rejet. Elle appelle à œuvrer à la réalisation de la nécessaire bifurcation écologique, notamment par l’application de la règle verte (on ne prend pas à la nature plus qu’elle ne peut renouveler).
La France Insoumise a déjà fait part dans un précédent communiqué de ses profondes inquiétudes relatives aux orientations du SCOT (schéma de cohérence territoriale) Plaine du Roussillon. En effet, ce projet de SCOT accumule un certain nombre de travers tant sur la forme, dans sa conception, que sur le fond, dans sa réalisation. A tel point que l’on pourrait l’examiner sous l’angle du jeu des 7 erreurs.
Première erreur, une fuite en avant dans les orientations qui ont prévalues depuis plusieurs décennies. Ce sont celles-ci qui ont contribué à conduire à la catastrophe à laquelle nous sommes confrontés : artificialisation, bétonnage, gaspillage de l’eau, étalement urbain, mitage des espaces ruraux environnants ou même plus lointains etc.
Deuxième erreur, une absence d’évaluation sérieuse du précédent SCOT. Le projet ne s’appuie pas sur un réel examen d’un passé pourtant récent, ne permettant par conséquent pas d’en tirer de nécessaires leçons. Si faire des erreurs peut être excusable, il n’en va pas de même de ne pas les reconnaitre, de ne pas en prendre compte, de persévérer avec acharnement dans les mauvaises directions.
Troisième erreur, de gigantesques lacunes dans la connaissance de la réalité. On peut noter une inquiétante incapacité de la part des services de l’Etat à prendre la mesure de la réalité de la situation et à établir un état des lieux objectif, comme par exemple pour l’eau dont la situation réelle en bien des domaines reste approximative (nappes, forages etc.). Cette carence est aggravée par l’absence de volonté des concepteurs de ce SCOT d’en savoir davantage. Et quand les services de l’Etat sont en mesure de fournir des indications pertinentes, celles-ci ne sont délibérément pas prises en compte, comme c’est le cas pour la croissance démographique dans le département qui est surévaluée, sans doute pour justifier la poursuite du bétonnage.
Quatrième erreur, un refus de prise de conscience de l’ampleur des enjeux écologiques du moment présent. Le projet de SCOT perpétue au contraire les mêmes mirages dont l’obsolescence constitue un péril grave et imminent pour la planète en général, pour le département en particulier : illusion « tout-tourisme », croyance en des ressources infinies, consommation d’espaces sans limites, incapacité à s’interroger sur le problème des résidences secondaires et du phénomène Airbnb pour la question du logement, velléité de verser dans un « tout-logistique » compensatoire de mauvais aloi etc.
Cinquième erreur, un document très souvent en situation de non-conformité avec les autres documents d’urbanisme et d’aménagement. Il n’est en effet pas surprenant de constater que ce projet de SCOT se trouve en contradiction avec le SAGE (schéma d’aménagement et de gestion des eaux de la plaine du Roussillon), le SDAGE (schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux Rhône-Méditerranée), le PGRI (plan de gestion des risques d’inondation) ou le SRADDET (schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires). Et qu’en d’autres cas, il sombre dans la facilité et dans la défausse en reportant sur les documents d’urbanisme de rang inférieur comme les PLU (plan local d’urbanisme) ou PLUI (plan local d’urbanisme intercommunal) la responsabilité de trancher.
Sixième erreur, le renforcement des dynamiques territoriales aux effets mal maîtrisés. En fin de compte, ce projet de SCOT conduit à l’accentuation des évolutions qui font des dégâts en termes d’aménagement du territoire : métropolisation macrocéphale, littoralisation e=incontrôlée, périurbanisation fondée sur l’étalement urbain etc.
Septième erreur, au choix… Chacun pourra trouver à sa guise celle qui l’intéresse et illustre de la manière la plus concrète les contresens portés par le document incriminé. Ce sera chose aisée tellement ce projet de SCOT mal fagoté recèle de malfaçons et de défauts de fabrication. La France Insoumise en détaillera certaines d’entre elles dans sa contribution qu’elle versera à l’enquête publique.
La France Insoumise exprime ses plus vives inquiétudes quant au « vent de folie » qui déferle sur les Pyrénées-Orientales, celui des grands projets inutiles imposés (GPII). Ils prolifèrent dans notre département, comme si la tramontane les y apportait en rafales.
L’actualité nous fournit quelques exemplaires significatifs de cette dérive : projet de golf à Villeneuve-de-la-Raho (après celui du Vallespir à Saint-Jean Pla de Corts, tout aussi démesuré, semblant pour l’instant en sommeil), projet de parc aqualudique au mas Delfau à Perpignan, projet de 3° quai à Port-Vendres etc. La tramontane n’étant clairement pas en cause, ce vent de folie ne concerne pas uniquement les Pyrénées-Orientales : d’autres départements de la région Occitanie en sont affectés, comme par exemple actuellement l’autoroute Toulouse / Castres ou un peu avant l’extension du port de Port-La Nouvelle.
Ces GPII Ils ne répondent en aucun cas à la satisfaction de besoins sociaux et à des enjeux d’intérêt général. Ils correspondent en fin de compte à des transferts de fonds considérables du public vers des intérêts privés. Ils se caractérisent par des marchés offerts, avec les profits garantis qui vont avec, à la voracité de grands groupes finissant par partager une communauté d’intérêts avec les personnes qui les leur octroient, souvent de surcroît sans la moindre conditionnalité, des aides distribuées. Ce n’est rien de plus que l’application décomplexée du principe d’auto-ruissellement permettant à l’argent de circuler à flots en circuit fermé pour un petit nombre de privilégiés.
Les GPII se révèlent particulièrement destructeurs pour l’environnement. Ils favorisent une fuite en avant ininterrompue et mortifère vers toujours plus d’artificialisation, plus de béton, plus de consommation d’eau. Ils doivent être qualifiés d’écocide.
Les GPII illustrent enfin la paresse et l’incompétence des élus locaux en panne d’idées pour développer le territoire, préférant la voie de la facilité à court-terme, celle de l’inconséquence et de l’irresponsabilité. Ils constituent un prétexte commode pour éviter de s’interroger sur l’obsolescence pourtant évidente de leur logiciel ne prenant en compte ni les enjeux sociaux ni les défis environnementaux. Sans parler des exigences démocratiques…
Les groupes d’action de Cerdagne, Capcir et Haut-Conflent de La France Insoumise, par l’intermédiaire de l’« Observatoire citoyen des Services Publics et des Biens Communs de Montagne », dénoncent la situation du lycée de Font-Romeu, devenu au fil des années un exemple de la dégradation de l’école. Déjà signalée dans l'éducation primaire, celle-ci poursuit son cursus infernal dans l'enseignement secondaire des territoires de montagne.
La réduction des moyens humains d'éducation d’abord, une politique macroniste d’austérité qui n’épargne pas les territoires ruraux
Le lycée de Font-Romeu doit faire face à des classes surchargées, pouvant atteindre 34 ou 35 élèves selon les niveaux. Cela met à mal le suivi, l’encadrement et les conditions d'enseignement des élèves et des professeurs. Les nécessaires ouvertures de classe ne se font pas, en raison notamment de prévisions d'effectifs sans cesse sous-évaluées.
Le collège n’est pas épargné par ces conditions difficiles où dès l’entrée en 6e les élèves s’entassent à plus de 30 par classe (dont 1/3 avec des besoins particuliers). On retrouve ces effectifs pléthoriques en classe de 3e (avec de surcroit une prévision de fermeture d’une classe pour l’an prochain). Cette norme, désormais assumée par les services rectoraux, obère grandement les chances de réussite des élèves les plus en difficulté.
Le délabrement des conditions matérielles ensuite, la communauté éducative excédée par les promesses non tenues de la majorité socialiste en Région Occitanie
Le lycée de Font-Romeu est l’un des derniers lycées de la région à ne pas avoir été rénové. Si des crédits conséquents ont pu être affectés pour la vitrine sportive (le CREPS et l'internat des élèves sportifs), ce n’est pas le cas pour le bâtiment d'externat où se déroulent les enseignements quotidiens. Son état de dégradation (fissures, affaissement, insalubrité etc.) et sa non-conformité pour l'accès aux personnes handicapées sont devenus inquiétants et révoltants. Les travaux de transformation de l'ancien internat en salles de classe sont sans cesse reportés tandis qu’aucune programmation de crédits n’est affectée pour l’actuel externat qui est délaissé depuis sa construction il y a plus de 50 ans.
A plus forte raison, la facture énergétique du lycée construit à la plus haute altitude en France est connue pour être la plus élevée de toute l'académie. Et les raisons sont biens connues : système de chauffage au bois « en surchauffe », isolation des parois et toitures absente, problèmes d'étanchéité à l’eau et à l’air, énergie solaire non utilisée, absence de thermostat etc.
Ce constat se trouve en contradiction totale avec la communication régionale dont la priorité affichée est la transition écologique et énergétique. La Région Occitanie préfère ainsi continuer à payer des factures de fonctionnement plutôt que de rénover et investir pour l’avenir. Il s’agit d’un mauvais calcul et d’un gaspillage d’argent public, couplés à un mépris des usagers qui alertent depuis trop longtemps les élus.
La situation du lycée de Font-Romeu résulte de la convergence des politiques du gouvernement et de la région Occitanie : toutes deux concourent à en faire un territoire insuffisamment pris en compte, en voie d’abandon par les politiques publiques. La France Insoumise et l’« Observatoire citoyen des Services Publics et des Biens Communs de Montagne » revendiquent pour le lycée de Font-Romeu, qui ne peut se résigner à être considéré comme un « angle mort éducatif », l’égalité de traitement républicaine en ce qui concerne, d’une part la prise en compte des besoins, d’autre part l’allocation des moyens, des dotations et des investissements.
Francis DASPE, animateur de La France Insoumise
Nathalie CULLEL et Nicolas SANCHIS, animateurs de groupes d’action LFI en Cerdagne
La France Insoumise s’alarme des orientations du SCOT (schéma de cohérence territoriale) Plaine du Roussillon qui regroupe 77 communes des Pyrénées-Orientales, situées autour de Perpignan.
Il se caractérise d’abord par une déplorable fuite en avant dans l’artificialisation croissante des sols, et par voie de conséquence par une destruction inexorable des terres naturelles et agricoles. C’est ainsi que ce que nous redoutions s’avère à l’usage être exact : la loi ZAN (zéro artificialisation nette) du 20 juillet 2023 est bien une imposture, faite pour être détournée et contournée par tous les bétonneurs. Elle est inefficace, comme peuvent l’être dans un registre différent les trois lois Egalim de 2018, 2021 et 2023 censées apporter des prix garantis aux agriculteurs…
En outre, les orientations du SCOT ne prennent pas à bras-le-corps la question de la gestion de la ressource eau dans un département touché de manière structurelle par la sécheresse. Il s’agit même du grand impensé du projet de SCOT. C’est à croire que les décideurs ont adopté sans retenue la formule pour le moins malheureuse d’un élu municipal de Perpignan indiquant que « la nature est résiliente », au point de se persuader que tout puisse continuer comme avant. C’est oublier les 42 communes du département sous tension pour assurer la fourniture d’eau potable, ou encore les 5 communes alimentées en eau potable par distribution de bouteilles et par portage d’eau pour les usages du quotidien !
S’il faut accueillir dans les meilleures conditions possibles les nouveaux arrivants dans le département, il devient indécent de se gargariser des hausses démographiques successives. Celles-ci sont génératrices d’un excédent de résidences secondaires, au détriment des logements du quotidien. Elles alimentent le tragique et dévastateur contresens de l’étalement urbain. Et d’autant plus qu’elles se basent sur des projections contestables : le taux annuel de croissance démographique est estimé à 0,7%, alors que l’INSEE dans un récent rapport table sur un taux de 0,28%. Ce delta ne serait-il pas utile à certains pour justifier une prétendue urgence à bétonner toujours plus ?
L’artificialisation des terres dans ce SCOT ne constitue par ailleurs que la face émergée de l’iceberg. Il faut en effet ajouter les 140 hectares des zones économiques et les 248 hectares réservés à des projets dits d’envergure régionale ou nationale, au nombre de 6. Au total, c’est 1066 hectares de terres qui ne seront pas préservées. Sans oublier les 1 168 hectares de terres déjà consommées entre 2012 et 2021…
Plusieurs orientations concrètes constituent dès à présent des erreurs extrêmement préoccupantes. Il en va de des « oublis » de parcelles agricoles ne figurant pas dans le zonage des terres à protéger. Là aussi, on est en droit de se demander si ces manquements ne visent pas à justifier la planification de la poursuite de l’horreur écologique en toute bonne conscience ! On pourrait aussi relever l’extension en projet de 20% des parcs photovoltaïques au sol. Dans sa contribution à l’enquête publique, La France Insoumise approfondira sa réflexion à partir d’autres exemples concrets.
Ce SCOT Plaine du Roussillon traduit en réalité l’incapacité de la part des décideurs à faire des choix de rupture avec une grille d’analyse désormais rendue totalement inopérante par la gravité de la crise climatique. L’urgence écologique a beau s’imposer à tous, les concepteurs de ce SCOT s’entêtent à composer avec un logiciel plus que jamais obsolète et à conserver obstinément leurs œillères…
Catherine DAVID et Francis DASPE, animateurs de La France Insoumise
La France Insoumise exprime sa ferme opposition au projet de golf de Villeneuve-de-la-Raho et de complexe hôtelier. Elle mobilise pleinement ses forces pour lutter contre ce projet nocif et dévastateur. Elle le fera également dans le cadre du collectif créée à cet effet, qu’elle a intégré, et qui appelle à un rassemblement sur le lieu du projet samedi 16 mars à partir de 10 heures 30.
Nocif et dévastateur, ce projet l’est à de nombreux égards. Il est à la fois démesuré, anachronique et écocide. Il s’inscrit dans la logique des grands projets inutiles imposés (GPPII) qui ne résolvent d’aucune manière les difficultés du département. Au contraire, ils les aggravent puissamment, en termes de consommation de terres agricoles fertiles, de destruction de la biodiversité, de déséquilibres du tissu économique et social. Sans parler de la question de la gestion de la ressource en eau, que mêmes les plus imprévoyants, les plus incompétents ou les plus endurcis des climato-sceptiques ne peuvent plus décemment occulter. Il en allait de même d’un autre projet de golf, très contesté, dans le Vallespir voisin à Saint-Pla de Corts, qui était du même tonneau et est fortement discrédité.
La France Insoumise, par cette mobilisation contre un tel projet, appelle à œuvrer à la réalisation de la nécessaire bifurcation écologique, notamment par l’application de la règle verte (on ne prend pas à la nature plus qu’elle ne peut renouveler). Pour cela, il est urgent que le logiciel périmé de nombre de décideurs, locaux comme nationaux, soit actualisé. A commencer à Villeneuve-de-la-Raho !
La France Insoumise apporte son soutien plein et entier au Collectif des usagers des bus Sankéo mobilisés contre la suppression depuis le mois de janvier par la communauté urbaine Perpignan Méditerranée Métropole (PMM) de la ligne C des transports en commun.
La France Insoumise dénonce cette décision qui occasionne de très nombreux désagréments quotidiens aux usagers et aux populations de Perpignan en général, du quartier du Bas-Vernet / Clodion en particulier. Elle génère entre autres une déstabilisation de la vie quotidienne de ces populations, compliquant notoirement leurs déplacements et leurs mobilités. Elle impacte également fortement les conditions d’accès aux établissements scolaires, provoquant une forte hausse des retards des élèves.
Cette suppression de la ligne C de bus, mesure politique, est malheureusement de nature à aggraver la marginalisation d’un quartier populaire déjà défavorisé, renforçant le sentiment d’abandon douloureusement ressenti. L’exécutif de la communauté urbaine Perpignan Méditerranée Métropole doit prendre en considération au plus vite les justes et légitimes revendications du Collectif des usagers des bus Sankéo, en rétablissant la ligne C. Nul ne peut imaginer qu’il puisse s’agir d’un choix délibéré effectué sur critères sociaux.
La France Insoumise a organisé une caravane rurale dans la vallée de la basse Têt vendredi 23 février pour dénoncer l’explosion des prix. Elle a pu ainsi réaliser au cours de la journée, avec l’aide des groupes d’action locaux concernés, 6 moments de rencontre et d’échange avec la population, à Saint-Estève, Le Soler, Millas, Ille-sur-Têt, Vinça et Prades.
Les enseignements clairs, quoique sans surprises. Nos concitoyens sont extrêmement sensibilisés aux réalités de l’inflation et de la vie chère. L’explosion des prix réduit drastiquement leur pouvoir d’achat. C’est ainsi que se nourrir, se chauffer, se loger, se déplacer devient de plus en plus difficile. C’est également de plus en plus insupportable en raison de la croissance vertigineuse des profits accaparés par une minorité de profiteurs de crise. On estime en effet que la moitié de la hausse des prix résulte de la seule augmentation des profits.
La caravane de La France Insoumise a pu de ce fait populariser les mesures contenues dans son programme et qu’elle porte au Parlement : augmentation du SMIC et des minimas sociaux, blocage des prix des produits de première nécessité (comme les produits alimentaires, l’anergie et les carburants), indexation des salaires sur l’inflation, gel des loyers, taxation des super profits, garantie de prix rémunérateurs pour les produits agricoles etc. L’examen des votes au Parlement montre si besoin était l’hypocrisie et la duplicité du gouvernement, de la droite et de l’extrême droite qui votent de concert contre ces mesures qui offriraient pourtant un peu d’oxygène aux françaises et aux français.
Le Rassemblement Citoyen et Politique des Pyrénées-Orientales, l'outil militant pour renouveler la politique au service de l'intérêt général. Pour l'implication citoyenne.