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4 avril 2023

Francis Daspe en réunion à Saint-Estève : « Enrayer la logique et la continuité des réformes destructrices »

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A Saint-Estève, en ce lundi 3 avril, c’était la quatorzième étape du cycle de réunions publiques sur les retraites tenues dans le cadre de la campagne d’action de La France Insoumise / Nupes. Le caractère pédagogique du diaporama mis à disposition par l’AGAUREPS-Prométhée ne s’est une fois de plus pas démenti.

Francis Daspe a insisté sur la succession de réformes qui depuis 1993 s’échinent à remettre en cause les conquis obtenus au lendemain de la Libération en ce qui concerne le système par répartition. « Toutes ces contre-réformes procèdent d’une logique identique », indiquait-il en listant les réformes Balladur de 1993, Fillon de 2003, Sarkozy / Woerth de 2010, Hollande / Touraine de 2013. A chaque fois, la stratégie était la même : la réforme du moment ne s’adressait qu’à une catégorie de personnes, jamais elle ne concernerait les autres catégories. « Nous n’avons jamais été dupes du grossier subterfuge utilisé », précisait-il en détaillant les faits. « La réforme Balladur s’adresse aux salariés du privé, mais jamais ceux du public ne seront concernés. Et pourtant ils le seront dix ans plus tard avec la réforme Fillon qui devait épargner les régimes spéciaux. Ceux-ci seront attaqués par les réformes suivantes ! ».

Les dispositions les plus connues de ces attaques concernaient l’allongement de la durée de cotisation (de 37,5 ans à 40 ans, puis progressivement jusqu’à 42 annuités) et le recul de l’âge légal de départ à la retraite (peu à peu, mais non sans brutalité, de 60 ans à 62 ans). Le projet actuel de réforme promet de nouvelles dégradations, avec départ à 64 ans et 43 années de cotisation. « Plus sournoises mais toutes aussi brutales les modalités de calcul des futures pensions qui convergent systématiquement vers des niveaux de pensions de plus en plus rabougris. C’est le cas par exemple du salaire de référence calculé sur des périodes moins avantageuses, l’indexation des pensions sur les prix et non plus sur les salaires ». Pièce centrale du dispositif de casse, l’introduction du système de la décote qui ampute la pension finale de 5% par annuité manquante.

Francis Daspe poursuivait la démonstration en qualifiant de « parjures démocratiques » l’attitude de certains candidats qui devinrent par la suite présidents de la République. « Souvenez-vous de Nicolas Sarkozy qui en 2007 promettait de ne pas toucher aux retraites s’il était élu. De François Hollande se faisant fort de lutter contre la finance en 2012 pour finalement accoucher de la réforme Touraine qui aggravait tous les paramètres. Ou encore d’un certain Emmanuel Macron qui en 2017 ou au moment de la crise des Gilets jaunes promettait de ne pas y toucher au motif que rester dans l’emploi jusqu’à 62 ans relevait déjà du parcours du combattant ».

Il terminait par une double note d’espoir, en citant d’abord quelques exemples de luttes victorieuses sur lesquelles prendre appui, celles de 1995 ou de 2020. Puis en traçant une perspective historique. « Il suffit d’une seule année à notre camp pour instaurer des réformes progressistes faites pour durer très longtemps, comme les congés payés ou la sécurité sociale, pourtant accusées d’encourager paresse et assistanat. A l’opposé, il faudra un siècle à nos adversaires pour détruire ces belles conquêtes. D’où leur acharnement, leur morgue et leur mépris ». Pour La France Insoumise, le programme porté au cours des dernières présidentielles constitue un encouragement à lutter, résister et accéder au pouvoir.

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